Les oeuvres
Edward Elgar, From the Bavarian Highlands
Morten Lauridsen, Les chansons des Roses
Claude Debussy, Beau soir
Claude Debussy, Romance pour choeur de femmes
Ces œuvres sont regroupées sous le titre : Sensations – Musique et poésies des XIXème au XXIème siècle
Paroles
Edward Elgar,From The bavarian Highlands (Depuis les Montagnes de Bavière) – Traduction
La danse (The Dance)
Viens et presse-toi pour aller danser, des regards joyeux vont bientôt s'échanger, Ah! Mon coeur bondit ! Viens danser un rythme joyeux, bois cette bière brune et ambrée mon trésor, Ah, que ces sons sont plaisants!
Viens ma chérie, hâtons-nous, Allons, ne perdons pas de temps, Je t'aime de tout mon coeur! Danse, danse, car nous méprisons le repos, Tourne, virevolte et tourne encore, je te tiens de mon bras!
Les lumières brillent au bout du chemin, Des visages amis rayonnent de joie, et nous accueillent avec des chants. Danser donne au monde et à la vie plus d'éclat et plus d'intensité. Danser allège et réjouit le coeur. Viens, viens, viens !
Amour perfide (False Love)
On entend aujourd'hui la douce voix du Printemps qui chante joyeusement de par le monde, et pousse la terre entière à se réjouir.
Tout est gai dans les champs, les fleurs poussent dans l’herbe, fleurs bleues, rouges, blanches . Tandis que je cherche ma tendre amie, dans le ciel chante la petite alouette qui volontiers en fait les louanges.
Lorsque que je monte jusqu'à sa porte, Ah! je vois un rival là-bas, Adieu donc à jamais!
Je t'ai toujours été fidèle, jamais ne t'ai peinée ni vexée, amour, perfide, oh, comme tu m'es perfide!
Maintenant dans le vert de la forêt, loin des yeux cruels qui se moquent, je vais rester caché, moi le mal-aimé.
Berceuse (Lullaby)
Dors, Oh mon fils, endors-toi doucement, pendant que ta mère veille sur toi,rRien ne peut t'effrayer ou te faire du mal. Dors, oh mon fils !
Dans le lointain, des cithares jouent, dansant gaiment, on appelle.
Jouez en vain, cithares gaies. Je reste ici toute la journée.
Heureuse de te garder, t'observant paisiblement.
Dors, Oh mon fils, endors-toi doucement, pendant que ta mère veille sur toi, Oh dors mon fils !
Aspiration (Aspiration)
La neige est épaisse sur les hauteurs, Le pays a sombré dans un sommeil paisible ; ici près de la maison de Dieu, nous prions, conduis, Seigneur, nos âmes aujourd'hui.
Protectrice, comme la neige silencieuse, tombe Sa miséricorde ici-bas.
Puis calmement, tel le pays enneigé, nous nous reposons dans sa main protectrice : courbés, nous attendons sa volonté puissante, conduis-nous, Seigneur, et guide-nous encore.
Sur l’alpage (On the alm)
Une tendre cloche carillonne près d'ici , elle a un son si doux, je connais une jeune fille aimable, avec une voix aussi pleine et ronde.
L'alpage ensoleillé brille couvert de fleurs de trèfle ; là demeure mon aimable jeune fille et c'est là que je recontre mon amour.
Là-bas volant sans crainte les hirondelles passent toute la journée, et vite mon aimable jeune fille voit les chamois s'enfuir.
Je ne peux pas m'attarder ici, Je ne peux pas attendre en bas, pour chercher mon aimable jeune fille, je dois aller à l'alpage.
J'entends l'appel de la montagne, et je bondis vers les sommets : je sais que mon aimable jeune fille remarquera mon » hohé » .
Me réjouissant j'arrive ma bien-aimée aux cheveux de lin, je t'aime, aimable jeune fille, non, ne me demande pas de repartir.
Les tireurs (The Marksmen)
Venez du flanc des montagnes, venez des larges vallées, Voyez comme nous grossissons nos rangs en martelant nos pas!
Le fusil en bandoulière, nous apportons poudre et balles, virils par l'esprit et le coeur, nous jouerons notre rôle.
Chaque oeil doit être sûr, et chaque main ferme, si nous voulons gagner l'épreuve !
Sec est le coup! il est parti! Perdu ou gagné le pari, est-ce droit dans la cible ? Hourra! Bien visé!
Le soleil baissera et illuminera l'ouest, et mettra une touche de cramoisi aux sommets. Alors les ombres empliront la vallée de repos tandis que les étoiles cherchent la paix sur tous en dessous.
En triomphe alors nous reprenons notre chemin et emportant nos trophées avec nous, par les douces prairies au foin fraichement coupé, Nous ferons monter un chant d'allégresse.
Morten Lauridsen, Les Chansons des Roses – Paroles
- En une seule fleur
C'est pourtant nous qui t'avons proposé de remplir ton calice.
Enchantée de cet artifice, ton abondance l'avait osé.
Tu étais assez riche, pour devenir cent fois toi-même en une seule fleur;
c'est l'état de celui qui aime Mais tu n'as pas pensé ailleurs
2. Contre qui, rose
Contre qui, rose, avez-vous adopté ces épines?
Votre joie trop fine vous a-t-elle forcée de devenir cette chose armée?
Mais de qui vous protège cette arme exagérée?
Combien d'ennemis vous ai-je enlevés
qui ne la craignaient point? Au contraire, d'été en automne, vous blessez les soins qu'on vous donne.
3. De ton rêve trop plein
De ton rêve trop plein, fleur en dedans nombreuse,
mouillée comme une pleureuse, tu te penches sur le matin.
Tes douces forces qui dorment, dans un désir incertain,
développent ces tendres formes entre joues et seins.
4. La rose complète
J'ai une telle conscience de ton être, rose complète,
que mon consentement te confond avec mon cœur en fête.
Je te respire comme si tu étais, rose, toute la vie,
et je me sens l'ami parfait d'une telle amie.
5. Dirait-on
Abandon entouré d'abandon,
tendresse touchant aux tendresses
C'est ton intérieur qui sans cesse se caresse, dirait-on;
se caresse en soi-même, par son propre reflet éclairé.
Ainsi tu inventes le thème du Narcisse exaucé.
Claude Debussy
Beau soir
Lorsque au soleil couchant les rivières sont roses,
Et qu’un tiède frisson court sur les champs de blé,
Un conseil d’être heureux semble sortir des choses et monter vers le coeur troublé.
Un conseil de goûter le charme d’être au monde,
Cependant qu’on est jeune et que le soir est beau,
Car nous nous en allons, comme s’en va cette onde…
Elle à la mer, nous au tombeau.
Romance
L’âme évaporée et souffrante,
L’âme douce, l’âme odorante
Des lys divins que j’ai cueillis
Dans le jardin de ta pensée,
Où donc les vents l’ont-ils chassée,
Cette âme adorable des lys?
N’est-il plus un parfum qui reste
De la suavité céleste
Des jours où tu m’enveloppais
D’une vapeur surnaturelle,
Faite d’espoir, d’amour fidèle,
De béatitude et de paix?…